Devons-nous avoir peur de la mort ?

C’est l’automne, j’aime tant marcher dans les bois en cette saison ! Des feuilles multicolores jonchent le sol comme un beau tapis.

Depuis longtemps je voulais faire le Shinrin-yoku, ou bain de forêt ; ça a commencé au Japon dans les années ’80 ; lorsque la santé des japonais déclinait en raison du style de vie moderne, les docteurs prescrivaient – et ils le font encore – de se rendre dans les bois, non seulement pour faire de l’exercice, mais aussi pour « sentir » la nature avec tous les sens. Un instructeur certifié a récemment guidé un groupe pour faire un bain de forêt au crépuscule près de chez moi et je m’y suis jointe.

 Ça n’a pas seulement été bon pour ma santé mais aussi pour mon esprit : suivant les conseils de l’instructeur, j’ai remarqué de plus en plus de détails dans les branches des arbres, j’ai touché l’herbe et le tronc des arbres, senti l’air et écouté les oiseaux. Pendant que j’admirais la beauté qui m’entourait, j’ai placé ma Tara bien-aimée dans mon cœur et je l’ai remerciée.

 Alors que j’allais de l’avant, des pensées sur le cycle de la naissance, de la vie et de la mort me sont venues à l’esprit : au printemps la vie émerge et fleurit, elle atteint son apogée en été, en automne c’est le déclin qui commence, en hiver la nature s’endort, et le cycle recommence, encore et encore à l’infini. Qu’en est-il de nous les êtres humains ?  Et si nous, tout comme la nature, nous endormions et ensuite nous revenions ? La réponse à tout cela est, bien sûr, une recherche personnelle, et cela varierait, suivant notre croyance religieuse ou philosophique, ou non-croyance, mais une des questions importantes est que se passe-t-il après la mort ? Nous savons comment notre vie a commencé et comment nous sommes nés, mais la mort et  ce qui se passe après n’est pas quelque chose que nous connaissons beaucoup, à part que notre cœur s’arrête de battre et nous cessons de respirer ; nous savons que la mort est inévitable, nous pensons que c’est triste parce nous l’associons à la perte d’une personne que nous aimons, ou une tragédie lorsqu’elle survient soudainement, dans un accident par exemple, ou bien nous l’associons avec la souffrance lorsqu’elle survient après une longue maladie. Mais la mort est-elle douloureuse ? Est-ce quelque chose dont il faut avoir peur ?

 La science ne donne pas d’explication, toutefois il y a eu beaucoup de récits d’expérience de mort imminente au cours de laquelle les personnes étaient cliniquement mortes, mais ensuite « sont revenues » et ont raconté ce qui s’est passé pendant leur « absence ». Des livres ont été publiés, et récemment un film, ou plutôt un documentaire intitulé « After death, Après la mort » a été projeté dans les salles de cinémas aux Etats-Unis où j’habite. Près de chez moi ce documentaire est resté à l’affiche une semaine seulement et ne semble pas avoir attiré des foules ! Le jour où j’y suis allée, dans cette grande salle avec réservation de la place, il y avait trois femmes plus une amie et moi.

 Le film se termine par le médecin disant que la science n’a pas les réponses ; cependant, toutes les personnes interviewées ont dit qu’elles ont senti de l’amour, que le « monde réel »est là-bas, et non pas ici où nous vivons, et certaines personnes ont vu leurs êtres chers décédés. Aucun des interviewés dans le film ne semblait avoir hâte de « revenir à la vie », ils ne l’ont fait que parce qu’on leur a dit que ce n’était pas le moment pour eux.  J’ai été particulièrement touchée par le récit de la femme qui rendait visite à son mari hospitalisé pour de multiples blessures très graves ; elle restait chaque jour jusqu’à 11 heures du soir. Son mari ne pouvait ni lui répondre ni lui donnait signe de l’avoir entendue. Un soir elle était tellement frustrée qu’avant de partir elle lui a dit qu’elle ne reviendrait pas ; c’est alors qu’elle a vu des larmes couler sur le visage de son mari et celui-ci a recommencé á respirer, puis il est « revenu ». Tous les interviewés ont changé leur vie après « être revenus » ; deux d’entre eux sont devenus pasteurs.

 En résumé, bien que le médecin qui a enregistré les récits ait dit que la science n’a pas de réponses, les interviewés ont mis un peu de lumière sur une partie de notre vie dont nous savons si peu. Si vous ne pouvez pas voir ce documentaire vous trouverez peut-être des clips avec des sous-titres en français sur YouTube, sinon vous trouverez des livres sur les expériences de mort imminente.

 Grâce à ces récits, nous avons appris que dans cet état appelé de mort imminente il y a de l’amour, une belle musique, on y voit des êtres aimés décédés et on se sent tellement bien qu’il est difficile de revenir à sa vie. Y a-t-il là quelque chose dont il faut avoir peur ?

 Je n’ai pas eu d’accident tragique ou de maladie qui a provoqué un état de mort imminente, mais je me souviens d’un rêve au cours duquel j’ai vu un ami au volant d’une voiture de sport rouge – il aimait les voitures de sport – avec le toit découvert. Il agitait son chapeau et disait, avec un clin d’œil, « c’est seulement pour traverser, c’est seulement pour traverser ». Quelques jours plus tard j’ai appris par un ami en commun qu’il était décédé ce jour-là. J’ai compris que le rêve signifiait qu’il me disait au revoir ! Il n’avait pas l’air d’avoir peur de quoi que ce soit…

 Si vous avez eu une expérience, veuillez la partager en laissant un commentaire. Merci.

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La rercherche continue

Je suis de retour après pas mal de temps….

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Dans mes blogs précédents j’ai parlé de la Vierge Marie parce que c’est ce que j’ai appris de ma mère en grandissant; j’ai parlé aussi des apparitions miraculeuses en Italie et au Portugal. Je pense qu’il s’agit de manifestations de la divinité féminine qui apparaît sous diverses formes suivant la religion et la culture du pays. A l’âge de 17 ans j’ai commencé à réfléchir et à former ma propre opinion. Avec l’impétuosité typique des jeunes, je disais des choses comme: “Qui a dit que Jésus est le fils de Dieu?”, ce qui faisait lever les sourcils chez moi! A 19 ans j’ai quitté la maison familiale pour me rendre à Londres pour un an afin de pratiquer l’anglais. A mon retour je me suis établie à Paris. Un jour, une collègue m’a prêté un livre du philosophe français Edouard Schuré, je crois que c’était « Les grands initiés ». Ce livre parlait de Rama, Krishna, Hermès, Moïse, Orphée, Pythagore, Platon et Jésus. Je ne peux pas dire que j’ai tout compris dans le livre mais il m’a marquée. Deux ans après, ma co-locataire à Paris m’a introduite à des pratiquants d’une secte de Bouddhisme japonais; pour la première fois j’ai entendu parler du karma; j’ai commencé la pratique que j’ai continuée à Rome où j’ai déménagé par la suite. Ma co-locataire et amie de Paris, alors établie à New York, m’a parlé de cours d’une philosophie yoga dont elle était enthousiaste; elle pensait que cela m’intéresserait aussi. Au cours d’un voyage à New York j’ai pu me joindre à elle; des années plus tard je me suis aussi établie à New York.

J’ai continué à fréquenter ces cours au fil des ans et par la suite j’ai commencé une pratique qui vient de la philosophie du Vedanta. Elle consiste á vénérer, c’est-à-dire faire des offrandes et prier, une image sacrée que l’on choisit et qui, pour soi-même, représente Dieu. J’ai trouvé une petite sculpture tibétaine dans un magasin d’antiquités indiennes et tibétaines ; elle représente une Tara, une divinité féminine puissante du panthéon bouddhiste. Je me demande ce que c’est réellement, mais je l’utilise pour ma recherche du Divin ; je ne pense pas que je parviendrai à le trouver par l’intellect. Ma vénération consiste à méditer sur l’image et la mettre dans mon cœur ; lorsque je le fais, je ressens une présence forte et belle.



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Je découvre la Vierge noire

De famille catholique, j’ai grandi en France et j’ai vécu en Italie, mais jusqu’à ce que je m’établisse à New York, où se mélangent des personnes de différentes cultures et religions, je n’avais aucune idée qu’il y avait aussi une Vierge noire.                                                        

Un jour j’ai assisté à une représentation des Giullari di Piazza (les Troubadours de la Place), un groupe qui reprend les anciennes traditions de l’Italie du sud par la musique et la danse, à la cathédrale Saint John the Divine à New York; ce groupe est dirigé par Alessandra Belloni et John LaBarbera. Ressentant de la nostalgie pour la culture italienne, j’ai apprécié les chants et les danses en honneur de la Vierge noire. Plus récemment, Alessandra Belloni a donné sur zoom une représentation de chansons et danses pratiquées lors de la peste, en raison du Covid 19[1]

Des années plus tard, au cours d’un voyage dans le sud de l’Italie, j’ai visité Locorotondo (le lieu rond) une petite ville près de Bari; entrée dans une église (dont je ne me souviens plus le nom!) j’ai vu pour la première fois une statue de Vierge noire sur l’autel.

Statue de Vierge noire dans une église de Locorotondo, près de Bari

Par la suite j’ai appris qu’il y a une Vierge noire à Tindari[2], près de Messine en Sicile. Le sanctuaire, construit en Son honneur, contient Sa statue en bois avec l’Enfant et porte l’inscription ‘Negra Sum Sed Formosa’ (Je suis noire mais belle), déclaration attribuée à la Reine de Saba, du Cantique des Cantiques du Roi Salomon, un texte biblique hébreu et chrétien. Toutefois, le texte d’origine serait ‘Nigra Sum Et Formosa’ (Je suis noire et belle)[3]. Selon la légende, il s’agit d’une statue byzantine sortie clandestinement de Constantinople au cours des destructions d’icônes sous l’Empereur Leo III (657-741 AD); une tempête a fait échoué le bateau sur le rivage à Tindari[4]. Les siciliens prient sainte Marie de Tindari pour leur protection; on trouve de nombreuses statues de la Vierge noire en France et en Italie, ainsi qu’en Europe de l’Est et beaucoup d’autres pays. Les catholiques et les orthodoxes la vénèrent.

La Vierge noire à Santa Maria in Tindari, Messine, Sicile (Photo de Clemens Franz, Wikimedia)

La couleur de la Vierge noire est interprétée de plusieurs façons, certaines fois on dit que le noir est la couleur d’origine, et d’autres qu’elle était blanche à l’origine mais que le temps et la fumée des cierges l’ont noircie. Quant à moi je préfère l’explication que donne Madame Malgorzata Oleszkiewicz-Peralba, professeure adjointe à l’université du Texas et San Antonio : ‘Elle est la mère des univers, identifiée avec les ténèbres primordiales et le chaos de l’univers, et avec la terre noire fertile et humide.’[5] 

Tout comme Madame Malgorzata Oleszkiewicz-Peralba, je pense que la Vierge noire représente la Mère divine dont l’apparence change suivant la culture. Au Mexique elle est apparue sous la forme d’une indienne à la peau sombre, Notre Dame de la Guadeloupe, dont j’ai parlé dans mon blog précédent, en Inde elle est la déesse Kali.

En ces jours de tragédies en Ukraine et d’autres pays, puisse la Mère divine, quelle que soit sa représentation, exaucer les prières de ses fidèles pour la paix

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[1] https://alessandrabelloni.com

[2] https://siciliangodmother.com/2012/11/04/the-black-madonna-of-tindari/

[3] https://mdpi.com/journal/Religions 2012, 3, 544–555; ISSN 2077-1444 The Global Consequences of Mistranslation

[4] https://historyofyesterday.com/the-mystery-of-the-black-madonna-a0503c5f537

[5] https://www.utsa.edu/ovations/vol8/story/black-madonna.html

 

Pour les femmes et les filles d'Afghanistan

Le 15 août dernier nous fêtions l’Assomption de la Vierge Marie, selon la tradition catholique. Malheureusement, cette année cette date a coïncidé avec les événements tragiques qui touchent particulièrement les femmes et les filles en Afghanistan; cette situation me rend triste et je prie et médite chaque jour pour elles. Peut-être faites vous de même, que vous vénériez une Madone blanche ou noire, Kanon, Amaterasu, KuanYin, Kali, Shakti ou autre divinité féminine.

Les femmes afghanes sont en majorité musulmanes; le Coran parle de Marie et elle est vénérée. Dans mon blog précédent je parlais de l’apparition de Fatima au Portugal et du Miracle du Soleil, le soleil tournant sur son axe comme une roue de feu. Je pense que derrière la représentation de Marie il y a un pouvoir divin universel qui peut apparaître à diverses personnes de culture ou religion différente afin qu’elles Le ou La reconnaissent. A Motta di Livenza en Italie et Fatima au Portugal, Marie est apparue comme une femme blanche; au Mexique, où les mexicains vénèrent Notre Dame de Guadalupe, Elle est apparue comme une autochtone à la peau sombre. Je ne connaissais pas cette histoire jusqu’à ce qu’un ami m’en parle récemment. J’ai lu l’histoire avec grand plaisir et je suis heureuse de la partager avec vous.

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Ça s’est passé le 9 décembre 1531 sur la colline de Tepeyac, en périphérie de l’actuelle ville de Mexico. Ce jour-là, un autochtone nommé Juan Diego, à l’origine Cuauhtlatoatzin (l’aigle qui parle) – converti au catholicisme, se rendait à la messe. Notre Dame de Guadelupe lui est apparue, s’adressant à lui dans sa langue natale; Elle lui dit de demander à l’évêque de construire un sanctuaire en Son honneur sur la colline. Comme les enfants de Fatima, Juan Diego s’est heurté à l’incrédulité et l’évêque lui demanda une preuve qui arriva quelques jours plus tard. Le 12 décembre Juan Diego eût la deuxième visite alors qu’il cherchait un prêtre pour donner les derniers rites à son oncle; Elle lui dit que son oncle guérirait et après qu’il Lui ait fait part de l’incrédulité de l’évêque, des roses jonchèrent la colline en plein hiver! Juan Diego cueillit les roses, les mit dans sa cape et retourna chez l’évêque; lorsque Juan Diego ouvrit sa cape, des douzaines de roses tombèrent et l’image de la Dame était imprimée à l’intérieur (il s’agit d’une cape en fibre de cactus appelée tilma). Convaincu, l’évêque ordonna la construction du sanctuaire sur la colline Tepeyac en honneur de la Dame. Arrivé chez lui, Juan Diego trouva son oncle guéri.

Juan Diego Cuauhtlatoatzin est maintenant vénéré en tant que Saint Juan Diego, le premier saint autochtone des Amériques, béatifié en 1990 et cannonisé en 2002 par le Pape Jean Paul II. La basilique de Notre Dame de Guadelupe à Mexico contient la tilma de Saint Juan Diego avec l’image de Notre Dame de Guadelupe. Je trouve cette analyse de la tilma par Massimo Paris, expert du Saint Suaire à Turin, très intéressante; selon ses propres mots, ‘la tilma, faite en 1531, mesure 63 cm x 38.5 cm. Bien que faite de fibres de cactus, ce qui rend difficile à l’image de durer, cette dernière n’est pas ternie et la cape-même semble indestructible.’[1]

Puisse le pouvoir divin universel aider les femmes et les filles d’Afghanistan, Lui ou Elle qui a donné au soleil sa couleur rouge sang au coucher à Motta di Livenza, l’a fait tourner sur son axe ainsi qu’une roue de feu à Fatima, et au Mexique a fait joncher le sol de roses en plein hiver et imprimer l’image de Notre Dame de Guadelupe sur la tilma de Saint Juan Diego.

 

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[1]https://catholicphilly.com/2019/12/news/local-news/expert-on-turin-shroud-guadalupe-tilma-shares-research

 

L'apparition à Fatima

Lucia, Francisco, et Jacinta

Lucia, Francisco, et Jacinta

En raison d’une fracture du poignet droit, je n’ai pas écrit depuis pas mal de temps. Je suis très reconnaissante à mes ami(e)s et voisin(e)s pour leur gentillesse et leur aide généreuse. Je suis sur la voie du rétablissement complet et j’ai de la chance.

Dans mon premier blog j’ai parlé de l’apparition de Marie en 1509 à Motta di Livenza en Italie, où je suis née, la dévotion de ma mère envers Elle, et ma visite au Sanctuaire en 2019. A travers les siècles il y a eu de nombreuses apparitions de Marie dans le monde, dont une au Portugal. J’ai eu l’occasion d’y aller lorsque j’étais hôtesse de l’air en Italie. Lors d’une longue escale à Lisbonne, j’ai fait une excursion à Fatima où Marie est apparue à trois jeunes bergers en 1917.

Elevée dans la foi catholique j’en avais entendu parler, mais n’avais aucune idée de ce que pouvait être ce site. Lorsque l’autocar est arrivé au Sanctuaire j’ai vu l’énorme basilique, la Basilique de Notre Dame du Rosaire, avec devant un immense parking pour autocars, et de nombreuses boutiques de souvenir aux alentours. J’aurais préféré une simple chapelle et un paysage pastoral, presque intact. Cependant, j’ai bien compris que tout doit être fait pour rendre honneur à la Vierge Marie et pour accueillir les millions de dévots qui viennent du monde entier pour lui rendre grâce.

Le sanctuaire fait par Rocco Caligari

Le sanctuaire fait par Rocco Caligari

Malheureusement je n’ai pas pris de photos. Cependant, au cours d’une randonnée récemment au Parc Stanley à Westfield, Massachusetts, j’ai découvert un simple sanctuaire dédié à Notre Dame de Fatima. Il a été construit à la main (et donné au parc) par Rocco Caligari – un habitant natif de Westfield – en souvenir de son fils Otto Bono, mort pendant la guerre de Corée en 1951. Touchée par l’amour de ce père pour son fils et sa dévotion à Marie, j’ai pris une photo que je mets ici.

A Fatima, j’ai lu qu’un/e Ange est apparu (e) aux trois enfants – Lucia dos Santos, alors âgée de neuf ans, ses cousins, Francisco, huit, et Jacinta, six – pour les préparer à la ‘visite’ de la Vierge Marie. J’ai ressenti une profonde tristesse en apprenant qu’ils ont été ridiculisés par leurs amis, punis par leurs parents et même arrêtés par les autorités locales jusqu’à ce que ces dernières confirment que les enfants n’inventaient pas une histoire ; ils avaient vraiment vu la Vierge Marie.

Les personnes pendant le Miracle de Fatima

Les personnes pendant le Miracle de Fatima

Elle est apparue en 1917; à ce moment-là, la deuxième guerre mondiale, à laquelle le Portugal prenait part, faisait rage. Elle demanda aux enfants de prier pour la paix et pour les pêcheurs. Ce qui m’a le plus frappé, et me frappe encore à ce jour, est le témoignage du ‘Miracle du Soleil’ que j’ai trouvé dans une brochure près de la Chapelle de l’Apparition. Ça s’est passé le 13 octobre 1917 ; des milliers de personnes étaient là pour le voir. Un des témoins, le Dr. Manuel Formigão, professeur au séminaire de Santarém et prêtre, décrit ce qu’il a vu ainsi : ‘Comme sous l’effet d’un coup de tonnerre, les nuages se sont séparés violemment et le soleil, à son zénith, est apparu dans toute sa splendeur. Il commença à tourner avec une vitesse vertigineuse sur son axe, comme une roue de feu la plus magnifique que l’on puisse imaginer, prenant toutes les couleurs de l’arc-en-ciel et envoyant des éclairs de lumière multicolores, et produisant l’effet le plus stupéfiant. Ce spectacle sublime et incomparable, répété trois fois séparément, a duré environ dix minutes. L’immense multitude, dépassée par l’évidence d’une telle merveille, s’est jetée à genoux » 1

Quelle similarité avec l’apparition de Motta di Livenza au cours duquel la Vierge Marie avait annoncé à Giovanni Cigana qu’elle enverrait un signe de confirmation que tout le monde verrait à la fin du jour ; ce signe fût le soleil qui, au coucher, était si rouge qu’il semblait baigné de sang; là aussi il y avait une tragédie à ce moment-là, la peste ayant sévi dans la région.

Après avoir quitté Fatima j’ai écrit à ma mère pour lui raconter ma visite, sachant que ça lui plairait beaucoup. Les sceptiques ont donné diverses explications sur ce ‘phénomène’, mais je suis encore émerveillée lorsque je songe au soleil tournant sur lui-même comme une roue de feu. Comme j’aurais aimé être là-bas moi aussi ce jour d’octobre 1917 ! Je me demande quel était ce pouvoir extraordinaire derrière la représentation de la Vierge Marie que les enfants ont vue. Serait-ce, comme dit Dante dans le Paradis, ‘L’amour qui fait bouger le soleil et les autres étoiles’ ? 

Le Paradis de Dante, par Doré

Le Paradis de Dante, par Doré

 [1] https://www.ncregister.com/blog/so-that-all-may-believe-the-miracle-of-the-sun

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2020 finit, 2021 commence

Alors que 2020 finit, je pense à toutes les familles touchées par la tragédie du COVID-19. Je leur souhaite de recevoir toute l’aide et le soutien dont elles ont besoin.

Alors que 2021 est sur le point de commencer, je partage avec vous ce message que je trouve très beau. Il commence par le mot ‘Kuumba’, le sixième principe de Kwanza, qui signifie Créativité: 'Faire tout ce que nous pouvons, comme nous pouvons, pour laisser notre communauté plus belle et bénéfique que nous l’avons reçue.’

Meileurs voeux pour une bonne année 2021!

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L’égalité des genres et le respect pour tous pendant la COVID-19

Dans ma présentation vidéo (que je peux vous envoyer sur demande), j’ai parlé du déséquilibre entre les forces actives et réceptives, ou masculines et féminines, présentes dans l’univers et tous les êtres humains,  et des conséquences négatives de ce déséquilibre dans le monde. Aujourd’hui, des mois après le début de la pandémie, je propose une réflexion sur comment se manifeste ce déséquilibre par rapport à l’égalité de genre et le respect pour tous.

Tout d’abord, certaines pratiques de ressources humaines ont attiré mon attention : j’ai lu dans divers médias que des membres de services de santé ont été licenciés (aux USA) pour avoir protesté contre le manque d’équipement de protection. Pourquoi des professionnels dévoués devraient-ils perdre leur emploi parce que leur employeur ne leur a pas procuré les mesures de sécurité adéquates? C’ est un example de la façon dont les aspects destructifs des forces actives - ou masculines, se manifestent; et, dans ce cas,  les femmes  sont plus particulièrement affectées car elles représentent près de 70% du personnel médical dans le monde. (Source: Mathieu Boniol, Michelle McIsaac, Lihui Xu, Tana Wuliji, Khassoum Diallo, and Jim Campbell, Gender Equity in the Health Workforce: Analysis of 104 Countries (World Health Organization, 2019).

Ensuite, examinons comment le confinement, alors que les familles passent 24/7 ensemble, quelquefois dans de très petits appartements, provoque une augmentation des violences conjugales dans le monde entier, de la Chine à l’Espagne, l’Italie, la France, le Royaume-Uni, etc… ; de plus, en raison de la proximité de l’agresseur, les victimes ont plus de difficultés à faire un appel à l’aide. La violence sur les enfants à la maison a aussi augmenté ; en outre, dans les pays en développement, la perte d’emploi des parents entraîne plus de travail et de mariages d’enfants (des petites filles à des hommes plus âgés).

Le confinement a aussi mis à jour des problèmes non-résolus relatifs au partage des travaux domestiques et la garde des enfants alors que, soit la mère ou le père, ou les deux, travaillent à la maison. Malgré beaucoup de progrès, les femmes assument encore en grande partie ces responsabilités, ce qui crée pour elles une double, et même triple journée de travail : travaux domestiques, travail professionnel et aide aux devoirs. Ainsi que le révèle une enquête de 1060 parents en couples hétérogènes ou homosexuels conduite par the Council of Contemporary Families (Source: Boston Globe, May 21, 2020) Men are taking on (slightly) more household chores amid the coronavirus pandemic, by Stephanie Ebbert, Globe Staff) ‘Les hommes effectuent (légèrement plus) de travaux domestiques pendant la pandémie’, l’éducation des enfants est (encore) vue principalement comme le rôle de la femme. article de Stephanie Ebbert, du Boston Globe.

Il reste encore beaucoup à faire pour parvenir à un partage des responsabilités plus égalitaire pour le bien de tous dans la famille; il n’y a aucun doute que les hommes peuvent aussi être très capables d’élever les enfants, et ils comprennent la coopération, un aspect positif de la force réceptive - ou féminine, présente dans tous les êtres humains, quels que soit leur sexe biologique ou leur identité de genre. Bien que l’on nous enseigne depuis notre jeune âge à être compétitif, il est reconnu que la coopération produit davantage de créativité que la compétition. C’est le moment de coopérer à tous les niveaux, non seulement à la maison, mais aussi aux niveaux national et international, car le COVID-19 est très égalitaire et ne connaît pas de frontières, il frappe quiconque dans tous les coins du globe, ‘Nous sommes tous ensemble dans cette pandémie’. 

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